l'hommage de thierry Lentz

Coup de chapeau aux grands gagnants des bicentenaires

Et si les reconstituteurs avaient été les grands gagnants des bicentenaires napoléoniens ? Avouons-le, il y a quinze ans, nous nous connaissions peu et n’avions que peu de contacts. Pourtant, les associations de reconstitution existaient déjà et étaient très actives. Mais elles étaient aussi un peu dans leur coin. Nous ne savions pas encore que nous appartenions au même courant citoyen, à la famille de ceux qui croient que l’Histoire n’est pas le passé.

Puis sont venus les bicentenaires napoléoniens et c’est un monde qui s’est dévoilé. Un monde de passionnés, sérieux, obstinés, parfois un peu grognons aussi, mais toujours ouverts à faire connaître et comprendre leur activité. Les reconstitutions des grandes batailles ont beaucoup œuvré pour le rapprochement réciproque entre les « historiens du papier » et ceux de « l’histoire vivante ». On a été émerveillé par ces prestations, cette fureur et ce bruit reconstitués, mais aussi par les visites de bivouacs, les échanges enrichissants qu’ils nous ont procurés et la passion précise et documentée de ces « napoléoniens du terrain ». Peut-être est-ce là, dans l’histoire vivante au sens large, que vient se réfugier aujourd’hui une importante partie de l’activité historique. Certes, il y aura toujours les livres, les conférences et les documentaires, mais nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir mieux connaître et mieux profiter de ces savoirs-là. Même l’université commence à s’y intéresser, ce qu’illustre Eric Teyssier dans sa chronique ci-dessous. Et puis, reconstitutions, jeux, événements historiques animés et autres se sont pour la première fois donné rendez-vous à Strasbourg pour un salon qui leur était consacré, un salon qui était leur salon. À tous ces reconstituteurs et passionnés d’histoire vivante, chapeau ! Un chapeau de Napoléon, bien sûr. Thierry Lentz Directeur de la Fondation Napoléon https://www.napoleon.org/

Merci pour nous. Je fais parti de l'un de ces groupes de passionnés. Pas forcément par l'individu "N" mais par l'épopée et l'Histoire.