Sénot tambour-major.

Né le 4 avril 1761 à Salins-les-Bains (Jura). Entré au service en 1778, il combattit aux Grandes Indes de 1779 à 1784. Tambour-major au régiment d’Austrasie (futur 8e de ligne) le 4 juin 1784, sous-lieutenant puis lieutenant en 1792, capitaine le 19 septembre 1793, il se signala aux armées du Nord et de Sambre et Meuse de 1792 à l’an IV.

Démissionnaire en germinal an IV (avril 1796), il reprit du service le 23 prairial an V (11juin 1797) en s’engageant comme simple grenadier à la 1re demi-brigade de ligne. Il faut ensuite nommé tambour-major des grenadiers de la Garde des Consuls le 1er pluviôse an VIII (21 janvier 1800) ; en remplacement de Lingué.

Indépendamment des qualités personnelles qui le distinguaient, c’étaient, aux dires de ses proches, sans contredit l’homme de France le mieux fait, et par conséquent le plus beau militaire qu’ont pût avoir ; il mesurait 1.896 mètre. Napoléon avait pour lui une estime particulière : « Mon beau et brave Sénot ! » disait-il. Membre de la Légion d’honneur le 15 pluviôse an XII (5 février 1804), il fit les campagnes de la Grande Armée de 1805 à 1807, et passa en 1808 en Espagne en qualité de tambour-major de la musique des grenadiers de la Garde.

A cette époque son ancienneté et ses blessures ne lui permirent plus de servir activement. Il fut nommé lieutenant en second au bataillon d’instruction de la Vieille Garde le 22 janvier 1814. C’est Benjamin Denelle qui le remplaça et occupa ce poste jusqu’au licenciement de la Garde.

Pendant les Cent-Jours, Sénot servit en qualité de lieutenant en second au 2e grenadiers à pied de la Garde.

Retraité en 1815 avec le grade de capitaine, son dossier de pension indique qu’il se retira à Fontainebleau, mais il décéda le 14 septembre 1837 à Melun, rue de l’Hôtel de Ville. Un de ses fils était en 1813 lieutenant sous-adjudant-major aux Fusiliers-grenadiers..