Dossier; Bonnet en chèvre mythe ou réalité ???
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Dossier; Bonnet en chèvre mythe ou réalité ???
Bonjour à tous, m’intéressant depuis toujours au militaria Premier Empire je suis étonné sur le fait que de très nombreux reconstitueurs avancent l'argument que la chèvre avait été utilisée pour le remplacement de l'ours des bonnets de Grenadiers.
On oppose toujours l'argument suprême que le blocus, le cout (indubitable car évoqué à l'époque) ont opté pour le choix de la chèvre Européenne alors que rien, strictement aucune source n'évoque ce sujet !
j'ai parcouru en long, en large et en travers le forum et je ne trouve que des affirmations absolues sur ce sujet, comme si c'était une évidence, une réalité alors qu'aucune source n'infirme ou affirme directement ce fait ?!
J'attends donc un réel dialogue auprès de vous et de votre association afin d'apporter des éléments indiscutables sur ce thème et non pas comme l'on rencontre trop souvent des assertions sans aucun fondement ou support historique.
Messieurs à vos plumes ! ;-)
On oppose toujours l'argument suprême que le blocus, le cout (indubitable car évoqué à l'époque) ont opté pour le choix de la chèvre Européenne alors que rien, strictement aucune source n'évoque ce sujet !
j'ai parcouru en long, en large et en travers le forum et je ne trouve que des affirmations absolues sur ce sujet, comme si c'était une évidence, une réalité alors qu'aucune source n'infirme ou affirme directement ce fait ?!
J'attends donc un réel dialogue auprès de vous et de votre association afin d'apporter des éléments indiscutables sur ce thème et non pas comme l'on rencontre trop souvent des assertions sans aucun fondement ou support historique.
Messieurs à vos plumes ! ;-)
Winnie l'ourson-
Nombre de messages : 4
Age : 46
Date d'inscription : 11/03/2015
Re: Dossier; Bonnet en chèvre mythe ou réalité ???
Effectivement nous aussi nous avons fabriqué des bonnet a poil en chèvre n'ayant en fait que des "ouïe dire" et jusqu'à preuve du contraire aucuns document officiel ,décret ou ordre du jour, attestant de cette réalité.
Les document afférant aux équipements de la Garde Impériale et son organisation en général ne sont que très rare, j'ai pour ma part étudié toutes les archives dont dispose a ce sujet le service historique de Vincennes qui est en dépositaire de la quasi totalité de ce type de document et il m'a semblé que nombre de ces document sont incomplet il manque des années complète de document, ont ils été détruit ou sont ils jalousement conservé par des "collectionneurs"., il y a la un débat c'est certain.
Il y a la aussi une raison au sujet des bonnets en poil de chèvre une logique qui dit que si nous faisons le compte de tous les bonnets a poil fabriqué ne prenant en compte que la période premier empire. et les différente troupe de toute nationalité ayant porté un bonnet a poil a l'évidence l'espèce des ours aurai vraisemblablement été en voie de disparition . le marché de la pelleterie était lui aussi en marge des militaires gros consommateur de peau d'ours.
La durée moyenne d'un bonnet a poil est de 3 a 5 ans d'après les effets d'équipement distribué a la troupe et il faudra aussi tenir compte pour que un ours ai une taille adulte et un gabarit suffisant pour pouvoir faire un ou deux bonnet a poil il faudra une bête de 3 a 5 ans minimum , je sais aussi que a ces époques on ne s'embarrassait pas de telle considération.
Voici sur quelle base nous avons fabriqué des bonnet a poil. certaine race de chèvre offre un poil qui s'apparente fortement a l'ours.
Les document afférant aux équipements de la Garde Impériale et son organisation en général ne sont que très rare, j'ai pour ma part étudié toutes les archives dont dispose a ce sujet le service historique de Vincennes qui est en dépositaire de la quasi totalité de ce type de document et il m'a semblé que nombre de ces document sont incomplet il manque des années complète de document, ont ils été détruit ou sont ils jalousement conservé par des "collectionneurs"., il y a la un débat c'est certain.
Il y a la aussi une raison au sujet des bonnets en poil de chèvre une logique qui dit que si nous faisons le compte de tous les bonnets a poil fabriqué ne prenant en compte que la période premier empire. et les différente troupe de toute nationalité ayant porté un bonnet a poil a l'évidence l'espèce des ours aurai vraisemblablement été en voie de disparition . le marché de la pelleterie était lui aussi en marge des militaires gros consommateur de peau d'ours.
La durée moyenne d'un bonnet a poil est de 3 a 5 ans d'après les effets d'équipement distribué a la troupe et il faudra aussi tenir compte pour que un ours ai une taille adulte et un gabarit suffisant pour pouvoir faire un ou deux bonnet a poil il faudra une bête de 3 a 5 ans minimum , je sais aussi que a ces époques on ne s'embarrassait pas de telle considération.
Voici sur quelle base nous avons fabriqué des bonnet a poil. certaine race de chèvre offre un poil qui s'apparente fortement a l'ours.
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"Il n'y a rien de fait, s'il reste encore a faire."
le sergent- Sergent des grenadiers
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Nombre de messages : 2022
Age : 66
Date d'inscription : 15/02/2006
Re: Dossier; Bonnet en chèvre mythe ou réalité ???
Merci Sergent pour ce début de réponse, j'espère qu'il y aura d'autres coreligionnaires qui viendront serrer les rangs à vos côtés.
On trouve bien des correspondances (bien rare il est vrai) évoquant la possibilité d'autres stratagèmes en remplacement de la fourrure d'ours comme le crin de cheval, ou des fourrures de Russie et d'autres pays mais qui qualitativement ne valent en rien les peaux du Canada !
mais vraiment rien sur la chèvre, je pense que nous ne pouvons pas suivre ce chemin puisque non abordé dans les écrits du temps, même si cela part d'un raisonnement logique on ne pourrait travestir l'Histoire pour autant.
Dans les correspondances on trouve bien des recherches de produits de substitution comme le crin et d'autres peaux de plantigrades Européens mais on ne sait absolument pas si ils furent adoptés car jugés impropres !
Il est certain qu'en campagne des moyens furent appliqués comme le révèle Illins dans ses souvenirs d’un militaire des armées françaises dites du Portugal. Mais il s'agit plus d'erzats du moment pour parer au pire que d'un choix catégorisé.
«Presque tous les shakos délivrés étaient de mauvaise qualité. Les fatigues d’une pareille guerre avaient promptement achevé de les user. Dans plusieurs régiments, on avait heureusement imaginé de recouvrir ces shakos avec des peaux de jeunes agneaux noirs, que l’on préparait et l’on cousait en forme de coiffe… beaucoup de compagnies d’élite adoptèrent par la suite cette nouvelle coiffure qui imitait le bonnet à poil et le colback...»
On évoque souvent le blocus pour expliquer la rareté des fourrures, personne ne peux nier qu'il joua un rôle important dans cette problématique. Hors le commerce a bien perduré comme le révèle un fourreur Parisien indiquant en 1810 que le commerce se poursuit tout de même avec eux !
"Jusqu'à présent on a fabriqué ces bonnets avec des peaux d'ours de la Louisiane des bancs de Terre Neuve de la Virginie et du Canada et non de Russie comme bien des personnes le pensent. Les ours de Russie ne sont pas propres à cet emploi en ce qu ils ont le cuir et le poil trop fin qui serait d un mauvais usage et qui deviendrait quatre fois plus cher encore que ceux du Canada.
C'est donc de ces derniers que l'on emploie pour la coiffure des troupes.
On peut compter que les Anglais font passer en France vingt mille peaux d'ours par an qui à quarante cinq fr forment une somme de neuf cent mille francs si à ce compte on ajoute celles qui passent sur le continent cela s'élèvera environ à quatre millions dont nous leur sommes tributaires; Mes nouveaux procédés fourniront à la France les moyens de s affranchir de ce tribut."
Voilà quelques éléments qui pourraient briser les certitudes de beaucoup ;-)
On trouve bien des correspondances (bien rare il est vrai) évoquant la possibilité d'autres stratagèmes en remplacement de la fourrure d'ours comme le crin de cheval, ou des fourrures de Russie et d'autres pays mais qui qualitativement ne valent en rien les peaux du Canada !
mais vraiment rien sur la chèvre, je pense que nous ne pouvons pas suivre ce chemin puisque non abordé dans les écrits du temps, même si cela part d'un raisonnement logique on ne pourrait travestir l'Histoire pour autant.
Dans les correspondances on trouve bien des recherches de produits de substitution comme le crin et d'autres peaux de plantigrades Européens mais on ne sait absolument pas si ils furent adoptés car jugés impropres !
Il est certain qu'en campagne des moyens furent appliqués comme le révèle Illins dans ses souvenirs d’un militaire des armées françaises dites du Portugal. Mais il s'agit plus d'erzats du moment pour parer au pire que d'un choix catégorisé.
«Presque tous les shakos délivrés étaient de mauvaise qualité. Les fatigues d’une pareille guerre avaient promptement achevé de les user. Dans plusieurs régiments, on avait heureusement imaginé de recouvrir ces shakos avec des peaux de jeunes agneaux noirs, que l’on préparait et l’on cousait en forme de coiffe… beaucoup de compagnies d’élite adoptèrent par la suite cette nouvelle coiffure qui imitait le bonnet à poil et le colback...»
On évoque souvent le blocus pour expliquer la rareté des fourrures, personne ne peux nier qu'il joua un rôle important dans cette problématique. Hors le commerce a bien perduré comme le révèle un fourreur Parisien indiquant en 1810 que le commerce se poursuit tout de même avec eux !
"Jusqu'à présent on a fabriqué ces bonnets avec des peaux d'ours de la Louisiane des bancs de Terre Neuve de la Virginie et du Canada et non de Russie comme bien des personnes le pensent. Les ours de Russie ne sont pas propres à cet emploi en ce qu ils ont le cuir et le poil trop fin qui serait d un mauvais usage et qui deviendrait quatre fois plus cher encore que ceux du Canada.
C'est donc de ces derniers que l'on emploie pour la coiffure des troupes.
On peut compter que les Anglais font passer en France vingt mille peaux d'ours par an qui à quarante cinq fr forment une somme de neuf cent mille francs si à ce compte on ajoute celles qui passent sur le continent cela s'élèvera environ à quatre millions dont nous leur sommes tributaires; Mes nouveaux procédés fourniront à la France les moyens de s affranchir de ce tribut."
Voilà quelques éléments qui pourraient briser les certitudes de beaucoup ;-)
Winnie l'ourson-
Nombre de messages : 4
Age : 46
Date d'inscription : 11/03/2015
Re: Dossier; Bonnet en chèvre mythe ou réalité ???
Rareté toute de même, d'où le passage systématique au shako dans la ligne mais aussi pour les compagnies d'élite des hussards. Evidemment, certains colonels ont fait de la résistance tant qu'ils ont pu conserver sous le coude suffisamment d'effets pour équiper leurs "chouchous".
Par ailleurs, Malvaux a proposé à la vente (pour une fortune, bien entendu) un bonnet composé de 7 ou 8 morceaux d'ours cousus ensemble. Utilisation des chutes... ce devait être assez moche tout de même dès que le perruquier du régiment n'était plus en mesure de donner une allure décente à cet assemblage.
Par ailleurs, Malvaux a proposé à la vente (pour une fortune, bien entendu) un bonnet composé de 7 ou 8 morceaux d'ours cousus ensemble. Utilisation des chutes... ce devait être assez moche tout de même dès que le perruquier du régiment n'était plus en mesure de donner une allure décente à cet assemblage.
Fricoteur- Fusilier-Grenadier
-
Nombre de messages : 530
Age : 59
Date d'inscription : 29/09/2009
Re: Dossier; Bonnet en chèvre mythe ou réalité ???
Sur les 20 000 peaux d'ours entrées clandestinement en France en 1810, je suis un peu dubitatif.
Voici ce que le Département du Nord de la Compagnie de la baie d'Huson a acheté en 1865 aux trappeurs : 2643 ours noirs, 465 bruns, 113 gris (17 495 bisons ! 27 051 lynx etc.).
Certes, la ressource était sans doute plus importante 50 ans plus tôt, et l'approvisionnement venait aussi du Département du Sud et du marché américain, mais un rapport de 1 à 10, rien que pour servir le marché français...
Voici ce que le Département du Nord de la Compagnie de la baie d'Huson a acheté en 1865 aux trappeurs : 2643 ours noirs, 465 bruns, 113 gris (17 495 bisons ! 27 051 lynx etc.).
Certes, la ressource était sans doute plus importante 50 ans plus tôt, et l'approvisionnement venait aussi du Département du Sud et du marché américain, mais un rapport de 1 à 10, rien que pour servir le marché français...
Fricoteur- Fusilier-Grenadier
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Nombre de messages : 530
Age : 59
Date d'inscription : 29/09/2009
Re: Dossier; Bonnet en chèvre mythe ou réalité ???
En 1865 l'armée Française n'avait quasi plus l'utilité des peaux d'ours, seules quelques unités de la garde de Napoléon III en étaient pourvues.
Pour revenir sur les 20 000 peaux d'ours rentrées en France, je ne pense pas que l'on puisse parler de clandestinité. En effet un courrier du ministre de l'administration de la guerre fin 1810 auprès de l'Empereur évoque le problème de coût des fourrures du Canada. On évoque clairement que la meilleure des peaux est celle du canada et que des essais sur des produits indigènes ne font pas l'affaire (renard, crins de cheval mais on ne parle absolument pas de chèvre). Le ministre propose de supprimer les bonnets des cies d'elite.
Pour revenir sur les 20 000 peaux d'ours rentrées en France, je ne pense pas que l'on puisse parler de clandestinité. En effet un courrier du ministre de l'administration de la guerre fin 1810 auprès de l'Empereur évoque le problème de coût des fourrures du Canada. On évoque clairement que la meilleure des peaux est celle du canada et que des essais sur des produits indigènes ne font pas l'affaire (renard, crins de cheval mais on ne parle absolument pas de chèvre). Le ministre propose de supprimer les bonnets des cies d'elite.
Winnie l'ourson-
Nombre de messages : 4
Age : 46
Date d'inscription : 11/03/2015
Re: Dossier; Bonnet en chèvre mythe ou réalité ???
La chèvre Européenne donnant un visuel proche de l'Ours la reconstitution s'est penchée vers ce subterfuge. Je pense qu'au fil des années beaucoup de marchands du temple ont fini par "vendre " ce stratagème comme étant historique, avec pour raison "imparable" que puisqu'il y avait le blocus il n'y avait pas de raison à ce que la chèvre ne fut pas employée !!!.
On constate qu'en vérité c'était tout autre, puisqu'en analysant les différents écrits de l'époque nous ne sommes pas du tout dans cette logique !
On constate qu'en vérité c'était tout autre, puisqu'en analysant les différents écrits de l'époque nous ne sommes pas du tout dans cette logique !
Winnie l'ourson-
Nombre de messages : 4
Age : 46
Date d'inscription : 11/03/2015
Re: Dossier; Bonnet en chèvre mythe ou réalité ???
personnellement, et ayant fabriqué plus de 25 bonnets pour notre troupe, j'utilise que de la peau de chèvre lainée. Ceci pour 2 raisons;
la première, une question de budget, car au sein de notre assoss, nous fournissons tout l'équipement, jusqu'au tambour, la hache ou le fusil (pour la garde) ou la trompette et même le cheval (loué évidemment) si nécessaire pour les hussards.
la seconde, parce que je pense qu'au 21 eme scièle, on pourrait peut-être foutre la paix aux ours et se mettre autre chose à la place, même si ça doit froisser les puristes, l'effet étant étant proche.

la première, une question de budget, car au sein de notre assoss, nous fournissons tout l'équipement, jusqu'au tambour, la hache ou le fusil (pour la garde) ou la trompette et même le cheval (loué évidemment) si nécessaire pour les hussards.
la seconde, parce que je pense qu'au 21 eme scièle, on pourrait peut-être foutre la paix aux ours et se mettre autre chose à la place, même si ça doit froisser les puristes, l'effet étant étant proche.

Invité- Invité

» Où acheter un bonnet d'ourson en chèvre à moins de 300 euros (avec le cordon, la plaque, etc...)
» La bataille de Montmirail
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