L'infanterie de Ligne en 1815
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L'infanterie de Ligne en 1815
En 1815,, les bataillons de ligne (ou bataillons légers) comprenaient 6 compagnies, contre 10 pour les bataillons de l'Infanterie anglaise. Théoriquement, un bataillon comptait 900 hommes, mais à Waterloo la plupart d'entre eux étaient à demi-effectif. Dans la formation en ligne, la compagnie d'élite prenait position à droite (dans les régiments de ligne, elle portait le nom de compagnie de grenadiers). La compagnie légère, dite de voltigeurs, se plaçait à l'extrémité gauche de la ligne. Le centre était occupé par les compagnies de fusiliers, numérotées de 1 à 4. Chaque compagnie comportait 2 sections qui, en formation en colonne, se plaçaient l'une derrière l'autre, créant ainsi un front de 25 hommes sur 6 rangs de profondeur à plein effectif. Quand le bataillon se formaient en colonne, 2 compagnies se plaçaient côte à côte, ce qui donnait un front de 50 hommes sur une profondeur de 12 rangs, en admettant que la compagnie de voltigeurs fût détachée vers l'avant pour tirailler et couvrir l'avance.
La compagnie de grenadiers soutenait les voltigeurs ou s'incorporait à la colonne ; parfois, les compagnies de grenadiers des divers bataillons étaient réunies en un bataillon spécial.
A Waterloo, 3 des 4 divisions de d'Erlon attaquèrent en colonne sur un front de 4 bataillons, ce qui donnait du fait que les effectifs étaient loin d'être au complet, environ 150 hommes de front sur une profondeur de 24 rangs. Deux de ces colonnes sompactes, la division Donzelot et la division Marcognet, se lancèrent à l'assaut de l'excellente Infanterie anglaise, que les canons français avaient à peine entamée. Dans chaque colonne, seuls les 300 à 450 premiers hommes pouvaient tirer. Aucune des brigades anglaises ne comptait plus de 2000 hommes ; les Français qui les combattaient étaient donc deux fois plus nombreux. La puissance de feu britannique était en revanche quatre fois plus grande. Napoléon avait déjà signalé, dès 1811, qu'une colonne ne peut percer que si son mouvement est précédé par une puissante préparartion d'artillerie.
La préparation de l'Artillerie française ayant été inefficace, Donzelot, et Marcognet étaient condamnés à l'échec. L'élan des colonnes étant brisé, il ne leur restait qu'une solution : se déployer en ligne pour utiliser leur propre puissance de feu. Ils venaient à peine d'exécuter ce mouvement sous les salves anglaises que la Cavalerie les chargea.
En 1806, Napoléon avait voulu redonner à l'Infanterie l'uniforme blanc du temps des Bourbons. On le persuada de renoncer à ce projet, et, dès 1812, l'Infanterie française porta la dernière version de l'uniforme, laquelle retenait l'idée des trois couleurs mises en honneur par la Révolution française. La veste bleue comportait des basques courtes et par-devant s'arrêtait à la taille. Revers et poches étaient garnis d'un liseré rouge. Fusiliers et grenadiers avaient un col rouge bordé de bleu ;celui des voltigeurs était jaune, souligné de bleu. Les grenadiers avaient droit à l'épaulette rouge, les fusiliers à la contre-épaulette bleue. Il semble que la contre-épaulette du voltigeur ait varié d'une unité à l'autre ; elle était jaune, verte ou bleue, ou présentait une combinaison de deux de ces couleurs. Certaines étaient rouges. Grenadiers et chasseurs avaient droit à l'insigne traditionnel (grenade ou corps de chasse), et les fusiliers portaient un monogramme impérial accompagné d'une couronne.
4. bonnet de police (pokalem) - 5. Sergent-major - 6. sergent - 7 et 7a. caporal-chef (sardines de laine jaune avec une sardine or en haut du bras gauche). - 8. caporal (sardines de laine jaune).
Les compagnies de flanc portaient le baudrier auquel était fixé le sabre-briquet, et les fusiliers avaient droit à un ceinturon, maintenu par une bandoulière qui supportait les cartouchières, ainsi que la baïonnette, portée à droite.
A l'exception des hommes de la section du génie, les grenadiers d'un bataillon de ligne ne portaient pas le bonnet à poil.
Les shakos étaient ornés de chevrons rouges, le plumet rouge étant réservé à la grande tenue. Ce plumet était jaune pour les voltigeurs. De petits disques de couleurs permettaient de distinguer les unes des autres les compagnies de fusiliers (voir planche ci-dessous). Les officiers portaient sur leur schako des galons d'or ou d'argent, en nombre variable selon le grade.
1. Shako (sous-officier ou soldat) et jugulaire d'une compagnie de voltigeurs.
2. Shako (sous-officier ou soldat) et jugulaire d'une 1ère compagnie de fusiliers.
3. Shako (sous-officiers et soldats) et jugulaire d'une compagnie de grenadiers.
4.5 et 6. Disques de laine de la 2e, 3e et 4e compagnie de fusiliers.
7. Plaque de shako portée par les voltigeurs et les fusiliers.
8. Plaque de shako d'une compagnie de grenadiers.
Sources : Uniformes des Armées de Waterloo 1815 de Mr Ugo Pericoli.
La compagnie de grenadiers soutenait les voltigeurs ou s'incorporait à la colonne ; parfois, les compagnies de grenadiers des divers bataillons étaient réunies en un bataillon spécial.
Caporal du Génie - Tambour-major - Caporal d'une compagnie de grenadiers.
A Waterloo, 3 des 4 divisions de d'Erlon attaquèrent en colonne sur un front de 4 bataillons, ce qui donnait du fait que les effectifs étaient loin d'être au complet, environ 150 hommes de front sur une profondeur de 24 rangs. Deux de ces colonnes sompactes, la division Donzelot et la division Marcognet, se lancèrent à l'assaut de l'excellente Infanterie anglaise, que les canons français avaient à peine entamée. Dans chaque colonne, seuls les 300 à 450 premiers hommes pouvaient tirer. Aucune des brigades anglaises ne comptait plus de 2000 hommes ; les Français qui les combattaient étaient donc deux fois plus nombreux. La puissance de feu britannique était en revanche quatre fois plus grande. Napoléon avait déjà signalé, dès 1811, qu'une colonne ne peut percer que si son mouvement est précédé par une puissante préparartion d'artillerie.
1. veste de grenadier (sous-officier ou soldat) - 2. veste de voltigeur (sous-officier ou soldat) - veste de fusilier (sous-officier ou soldat)
La préparation de l'Artillerie française ayant été inefficace, Donzelot, et Marcognet étaient condamnés à l'échec. L'élan des colonnes étant brisé, il ne leur restait qu'une solution : se déployer en ligne pour utiliser leur propre puissance de feu. Ils venaient à peine d'exécuter ce mouvement sous les salves anglaises que la Cavalerie les chargea.
En 1806, Napoléon avait voulu redonner à l'Infanterie l'uniforme blanc du temps des Bourbons. On le persuada de renoncer à ce projet, et, dès 1812, l'Infanterie française porta la dernière version de l'uniforme, laquelle retenait l'idée des trois couleurs mises en honneur par la Révolution française. La veste bleue comportait des basques courtes et par-devant s'arrêtait à la taille. Revers et poches étaient garnis d'un liseré rouge. Fusiliers et grenadiers avaient un col rouge bordé de bleu ;celui des voltigeurs était jaune, souligné de bleu. Les grenadiers avaient droit à l'épaulette rouge, les fusiliers à la contre-épaulette bleue. Il semble que la contre-épaulette du voltigeur ait varié d'une unité à l'autre ; elle était jaune, verte ou bleue, ou présentait une combinaison de deux de ces couleurs. Certaines étaient rouges. Grenadiers et chasseurs avaient droit à l'insigne traditionnel (grenade ou corps de chasse), et les fusiliers portaient un monogramme impérial accompagné d'une couronne.
Signes distinctifs de grade.
4. bonnet de police (pokalem) - 5. Sergent-major - 6. sergent - 7 et 7a. caporal-chef (sardines de laine jaune avec une sardine or en haut du bras gauche). - 8. caporal (sardines de laine jaune).
Les compagnies de flanc portaient le baudrier auquel était fixé le sabre-briquet, et les fusiliers avaient droit à un ceinturon, maintenu par une bandoulière qui supportait les cartouchières, ainsi que la baïonnette, portée à droite.
A l'exception des hommes de la section du génie, les grenadiers d'un bataillon de ligne ne portaient pas le bonnet à poil.
Les shakos étaient ornés de chevrons rouges, le plumet rouge étant réservé à la grande tenue. Ce plumet était jaune pour les voltigeurs. De petits disques de couleurs permettaient de distinguer les unes des autres les compagnies de fusiliers (voir planche ci-dessous). Les officiers portaient sur leur schako des galons d'or ou d'argent, en nombre variable selon le grade.
1. Shako (sous-officier ou soldat) et jugulaire d'une compagnie de voltigeurs.
2. Shako (sous-officier ou soldat) et jugulaire d'une 1ère compagnie de fusiliers.
3. Shako (sous-officiers et soldats) et jugulaire d'une compagnie de grenadiers.
4.5 et 6. Disques de laine de la 2e, 3e et 4e compagnie de fusiliers.
7. Plaque de shako portée par les voltigeurs et les fusiliers.
8. Plaque de shako d'une compagnie de grenadiers.
Sources : Uniformes des Armées de Waterloo 1815 de Mr Ugo Pericoli.
Invité- Invité
Re: L'infanterie de Ligne en 1815
Ahhh......Que c'est beau.........Mille merci pour ce petit résumé sur une période de l'Empire trops souvent oubliés.
Invité- Invité
Re: L'infanterie de Ligne en 1815
Je te remercie Marc pour ton petit mot fort sympatique. J'ai pris beaucoup de plaisir à rédiger ce petit article, car il m'a permis d'apprendre certaines choses, et d'autre part, il est l'occasion pour nous de faire un petit clin d'oeil à nos Amis de la Ligne.
Invité- Invité
Re: L'infanterie de Ligne en 1815
de quelle période parle donc notre ami Marc ???
Je ne connais pas cette période !
D'ailleurs, elle n'a jamais existé, n'est ce pas !!!
Je ne connais pas cette période !
D'ailleurs, elle n'a jamais existé, n'est ce pas !!!
Invité- Invité
Re: L'infanterie de Ligne en 1815
C'est géniale comme article...Je suppose que tu commence à respecter tes collégues de la Ligne. ;-)
La Plume....YES SIR! NEVER HAPPENED! DOUBLE-QUICK TIME....FORWARD....MARCH!!!
La Plume....YES SIR! NEVER HAPPENED! DOUBLE-QUICK TIME....FORWARD....MARCH!!!
Invité- Invité
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