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Les Etrangers de la Grande Armée

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Les Etrangers de la Grande Armée Empty Les Etrangers de la Grande Armée

Message par Invité Ven 24 Juin 2005 - 10:59

Au passage du Rhin en septembre 1805, lors de la première campagne d'Allemagne, la Grande Armée comptait environ 30 000 étrangers sur 200 000 hommes. Par la suite, cette proportion a considérablement augmenté.
En Espagne, elle atteignait le sixième de l'effectif total ; en Russie, plus de la moitié. Elle était encore le cinquième en 1814. On sait peu que la Grande Armée a compté jusqu'à 190 généraux étrangers. Leurs origines se répartissent ainsi :


Allemagne, sans désignation plus précise : 21 ; Palatinat : 7 ; Prusse : 2 ; Bade : 1 ; Bavière : 1 ; Hesse-Cassel : 1 ; Saxe : 1 ; Wutemberg : 1.


Suisse : 29.

Pologne : 26

Hollande : 25

Belgique : 19

Italie
, sans désignation plus précise : 4 ; Gênes : 1 ; Naples : 1 ; Piémont : 11 ; Etats du Pape : 2.


Irlande : 13

Portugal
: 3

Autriche : 5

Angleterre : 3

Courlande : 3

Etats-Unis : 2

Danemark : 1

Espagne : 2

Grèce : 1

Vénézuela : 1

Le Grec s'appelait Loverdo, le Vénézuelien Miranda.

Beaucoup d'autres officiers d'origine étrangère qui avaient pris du service dans la Grande Armée ne sont pas devenus généraux. Tous ces chiffres donnent une idée du caractère cosmopolite qu'eut longtemps le Grande Armée. A la fin, lors de la Campagne de France, elle était redevenue une armée nationale.



Sources : La Grande Armée de Mr Georges Blond
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Message par Invité Lun 30 Oct 2006 - 0:29

LES CORPS ETRANGERS OU LES GARS QUI PARLENT BIZARREMENT
Par Fusilier Marc La Bréole

Au sein de la plupart des armées napoléoniennes, il-y-avait un contingent d’étrangers qui servaient en tant que mercenaires, « émigrés » ou fournit par des pays vassales, comme les soldats suisses au sein de l’armée française.

De plus, il-y-avait aussi au sein d’unités « nationale » un fort pourcentage de soldats étrangers ; Par exemple, le 11e régiment de hussards et le 14e régiment de cuirassiers de l’armée française étaient néerlandais, les 7e et 8e régiments de chevau-léger-lanciers étaient polonais et le 9e allemand. Les 111e et 113e régiments d’infanterie de ligne étaient italiens, les 123e, 124e, 125e et 126e régiments d’infanterie de ligne étaient néerlandais et le 129e était allemand.

Des unités d’émigrés français servient au sein de plusieurs armées étrangéres lors des guerres de la Révolution et certains d’entre elles, augementé par le recruitement de prisoniers de guerre, mercenaires et autres servient pendant les guerres de l’Empire. L’Allemagne fournissait des troupes à plusieurs états. Il est à noter que plusieurs petits pays allemand avaient une véritable industrie de fournir des troupes en échange d’argent ; En 1793 le Hanovre, le Hesse-Kassel, le Hesse-Darmstadt, le Bade et le Brunswick avaient fournit plus de 33.750 soldats à la Grande-Bretagne. La « Légion Noire » du Duc de Brunswick avait une carrière particuliérement interéssante. Créée afin d’intégrer l’armée autrichienne, elle fût éventuellement transférée sur l’ordre-de-bataille britannique avant de combattre sous ses propres drapeaux à Waterloo.

La qualité des « corps étrangers » variée de l’excellente King’s German Legion (des allemands au service de l’Angleterre) à la racaille de grecques, serbes et albaniens du régiment de Froberg (unité britannique en service entre 1804-1807). Le fait de recruter des prisioners de guerre et des deserteurs avait un effet épouvantable sur la qualité du régiment.

Plusieurs individus servaient dans des armées étrangères : Des émigrés français, des allemands au service de l’armée russe, et plusieurs irlandais (2e/3e génération) au sein de l’armée espagnole. Cette derniére avait plusieurs régiments étrangers (irlandais, italiens, suisses, etc.) au sein de son ordre-de-bataille. La Grande-Bretagne avait beaucoup d’allemands (Georges III était Electeur de l’Hanovre) ainsi que des canadiens, des américains et des portugais.

La carrière d’un officier illustre parfaitement la fréquence que les soldats pouvaient changer d’armées. Le « Capitaine Fritz », un aristocrate Mecklenbourgois, s’engaga comme hussar prussien en 1806. Après la défaite des prussiens, il rejoina l’armée russe avant d’entrer dans la Légion Noire quand elle était en service autrichien et puis britannique. Il fût ensuite transféré à la King’s German Legion et combattu pendant la guerre en Espagne, rejoina l’armée russe pour combattre à Borodino avant de rejoindre les prussiens en 1813 ! L’histoire du général von Kruse est également interéssante. Ce général Nassaurois avait servit au sein de l’armée française en 1813 et puis contre les français à Waterloo.

L’unité ayant fait le trajet le plus impréssionant fût le 97th Regiment of Foot de l’armée britannique. Fondée dans le Tyrole pour servir l’empire autrichien, il fût capturé en Italie par les français qui les venda à l’Espagne pour un dollar par soldat ; il fût ensuite capturé par les britanniques à Mincora et entra alors dans l’ordre-de-bataille britannique sous le titre de « Queen’s German Regiment » avant de devenir un unité « nationale » !

Sources:

Aperçus sur quelques détails de la guerre (1846), Maréchal Bugeaud, Paris
Life and Opinions of General Sir Charles Napier (1857), Sir Charles Napier, London
Memoir of Captain A.S. Murray (1859), Sir H. Murray, London
Memoir of Colonel John Cameron (1840), A. Clerk, London
Military Memoirs of an Infantry Officier 1809-1816 (1833), Lieutenant J. Hope, London

Dictionary of the Napoleonic Wars (1979) Dr. D.G. Chandler, London
Europe Against Napoleon (1966) Lieutenant Kretzchmer, Brett-James Publishing
Swords around a Throne: Napoléon's Grande Armée (1989) Colonel J.R. Etling, London
The Napoleonic Source Book (1990) Philip J.Haythornthwaite, London
Weapons & Equipement of the Napoleonic Wars (1996) Philip J.Haythornthwaite, Arms and Armour Publishing
Wellington's Military Machine (1989) Philip J.Haythornthwaite, Tunbridge Wells
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Message par Grenadier SCHNAPS Sam 30 Déc 2006 - 12:17

C'est bien beau tout ça mais on finirait (presque [img]http://yelims1. ) par oublier l'essentiel, l'armée impériale comprit dès son origine des "Corps à recrutement étranger ou particulier" :

-8 Juillet 1802 : Corps d'infanterie légère corse (1 puis 5 btns), Légion Corse le 25 mai 1805, passe au service du Royaume de Naples le 8 janvier 1807 sous le nom de Royal-Corse ("Real Corso").

-8 Juillet 1802 (aussi) : Bataillon de Volontaires Corses, formé à Antibes et adjoint au 3ème Léger, passe au 8ème Léger en 1803, et acquiert son indépendance le 3 mars 1803 et devient le Bataillon des Tirailleurs Corses unité d'élite qui s'illustra à Austerlitz, Eylau, Heilsberg, Ebelsberg, Essling, Wagram, il est parfois appelé humoristiquement "le bataillon des Cousins de l'Empereur"...en 1811 il est fondu dans le nouveau 11ème Léger.

-1803 : Bataillon volontaire des Tirailleurs du Pô, frères d'armes des tirailleurs corses dont il partage les peines et les gloires, il sera aussi intégré au 11ème Léger en 1811.

-27 Septembre 1803 : Quatre Régiments d'Infanterie SUISSES sont levés sur le territoire helvétique (par transformation des Demi-brigades helvètiques), 16.000 hommes sont prévus pour complêter les 16 bataillons (4 par régiment), ce chiffre ne sera jamais atteint en un seul recrutement. Ces régiments seront employés en Italie et à Naples (pour le 1er), et en Espagne et Portugal pour les trois autres avant d'être regroupés dans la Division Merle du IIème Corps pour la Campagne de Russie. Ces splendides et solides troupes s'illustreront à Drissa, Polotsk (3 batailles) et à La Bérézina sous NEY, où elles disparaîtront stoïques sous le feu de l'artillerie Russe.

-31 Août 1803 :La Légion Irlandaise est créée, comprenant un seul bataillon à l'origine, elle en comptera deux en 1809 "grâce" à l'apport de déserteurs irlandais, écossais et même anglais, car c'est en Espagne que cette Légion combat de 1808 à 1812. Cette unité deviendra 3ème Rgt. Etranger en 1811.

-13 Avril 1804 :La Légion Hanovrienne formée d'un régiment d'infanterie légère à 2 bataillons et un régiment de Chevaulégers à 4 escadrons, est recrutée dans l'ex-royaume de Hanovre (possession de la famille royale Britannique, occupé par Mortier à la rupture de la Paix d'Amiens), ces unités difficilement recrutées serviront au Portugal et en Espagne de 1808 à 1810 où elles feront face à leurs compatriotes hanovriens exilés en Grande-Bretagne qui y forment la King's German Legion (K.G. L.).

-1805 : Rgt. de La-Tour-d'Auvergne d'infanterie légère à 3 bataillons composé d'ex-prisonniers Autrichiens, Hongrois, Bohèmiens, Russes...Transférés dès 1806 en Italie pour la Campagne de Naples, il y restera jusqu'en 1814. Ce régiment devient le 1er Etranger en 1811.

-1er Novembre 1805 :Régiment d'infanterie légère d'Isenbourg organisé à Mayence sur proposition du Prince d'Isenbourg voulant rassembler des soldats allemands, il "profitera" pour recruter des prisonniers faits à Ulm et à Austerlitz. Composé de 2 puis 4 bataillons après 1806 ("apport"d'ex-prisonniers prussiens), cette unité comme son homologue La-Tour-d'Auvergne, connaîtra un très fort taux de désertion, malgré le fait qu'elle ne soit employée qu'au Royaume de Naples. Devenu 2ème Rgt. Etranger en 1811.

La suite..."au prochain numéro" !


Dernière édition par le Dim 31 Déc 2006 - 13:28, édité 3 fois
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Message par La Vannette Sam 30 Déc 2006 - 21:01

Sympa ton message Schnapsounet, avec les couleurs je kiff !
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Message par Invité Sam 30 Déc 2006 - 23:05

[IMG]http://smileyon Super article Schnaps salut
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Message par Grenadier SCHNAPS Dim 31 Déc 2006 - 16:53

[URL=http://imagesha Voici donc la suite de l'évocation des unités "étrangères" de la Grande Armée.cheers

-Le 18 Mai 1803 (28 Floréal An XI), Bonaparte 1er Consul avait prescrit la formation de Quatre Légions Piémontaises dans les départements français d'Italie du Nord. Seuls 4.000 hommes formèrent la 1ère Légion Piémontaise en 1804, envoyée en partie à Saint-Domingue, elle y fut décimée par les pertes dues au combat et aux maladies tropicales. Dès 1804 sa dénomination change : Légion du Midi et le 24 Novembre 1808 elle ne compte plus qu'un seul bataillon de 5 Cies. Envoyée en Espagne elle partage les "heurs et malheurs" de l'Armée du Portugal, jusqu'en 1811 où ses survivants furent inclus dans le nouvel 11ème Léger, organisé avec les Tirailleurs du Pô, les Tirailleurs Corses et le Bataillon Valaisan .

-1805 : le Bataillon VALAISAN est créé à Genève, Napoléon avait déjà détaché le Valais de la Confédération Helvétique pour des raisons de contrôle stratégique...En 1810 le Valais sera annexé à l'Empire sous le nom de Département du Simplon. Mis sur pied en 1806 ce bataillon suisse de 5 compagnies est envoyé en 1808 combattre les insurgés catalans. Il formera la garnison de la forteresse pyrénéenne de Mont-Louis, et en 1811 cette unité sera intégrée comme IIIème bataillon du 11ème Léger de nouvelle formation.

-Le 30 Septembre 1806 : Napoléon autorise le Duc d'Arenberg à procéder au recrutement d'un Régiment de Chevau-Légers Belges dans ses possessions allemandes et autour le Liège. Envoyé en Espagne fin 1807, les Chevau-Légers Belges combattent avec distinction aux côtés de leurs frères de l'Armée d'Espagne. Le 29 Mai 1808, ils sont intégrés à l'Armée impériale sous la dénomination de 27ème Rgt de Chasseurs à Cheval, ils seront présents dans les heures difficiles de la défaite à Vittoria (Juin 1813) et à Toulouse (Avril 1814).

-Le décret du 13 Novembre 1806 signé à Leipzig par Napoléon crée le Régiment de Prusse formé avec les nombreux prisonniers prussiens, qui moins d'un mois plus tôt formaient encore l'Armée Royale de Prusse...Ses trois premiers bataillons sont envoyés en Espagne dès Novembre 1807, et participeront à la répression du soulèvement madrilène du "Dos de Mayo" (2 Mai 1808), à l'été 1809 le 4ème Btn et le Dépôt combattront les Britanniques à Flessingue (Pays-Bas). Cette unité rejoindra l'Armée du Portugal en 1810-11, et deviendra en 1811 le 3ème Régiment Etranger, dissout en 1814.

-Le décret du 11 Décembre 1806 signé par Napoléon à Posen (Posznàn),crée le Régiment de Westphalie comprenant 4 bataillons à recruter parmi les ex-prisonniers prussiens de Rhénanie-Westphalie : régions de Munster, Minden, Brunswick, Fulde et Erfurt. Le régiment entre en Espagne au début de 1808, il y subit de fortes pertes dues tant aux combats qu'à la désertion, ce qui lui vaut dès le 3 Janvier 1809 d'être réduit à l'effectif d'un seul bataillon. Versé à l'Armée du Portugal, il est dissout en Septembre 1809, ses survivants venant renforcer les rangs de la LégionHanovrienne déjà éprouvée dans ces contrées.

-Le 20 Décembre 1806, Napoléon décide la mise sur pied d'une troisième unité à recruter parmis les ex-prisonniers prussiens, originaires de provinces anciennement polonaises : ce sera la Légion du Nord, organisée à 4 bataillons, qui prit une part glorieuse au siège de DANTZIG (Gdànsk). Cette unité de valeur, fut conservée dans l'Armée française jusqu'en 1808, où elle fut versée à l'Armée du Grand-Duché de Varsovie, y formant le 5ème Régiment d'Infanterie.

-Le 11 Mai 1807, le Bataillon de Neuchâtel est créé sur la base de 6 cies recrutées dans la principauté de Neuchâtel, possession suisse de la Maison Royale de Prusse, cédée à la France début 1806. Le 27 Août 1808 une compagnie d'Artillerie et son train sont mis sur pied. Ces troupes sont "confiées" au Maréchal BERTHIER devenu Prince de Neuchâtel, il en fera la garde de l'Etat-major de la Grande Armée de 1808 à 1814. Surnommée "les Canaris" cette solide unité est parfois assimilée à la Garde Impériale dont elle ne fit pourtant pas partie.

J'arrête ici cette évocation des Etrangers de la Grande Armée, pour aujourd'hui.
[img]http://yelims2.
Sources :A. PIGEARD "L'Armée de Napoléon", Chr. BLONDIEAU "Aigles et schakos du Premier Empire", Cdt BUCQUOY "Gardes d'Honneur et Troupes Etrangères"-tome 8 des "Uniformes du Premier Empire", A. et Ph. CART-TANNEUR "Uniformes des Régiments de France".
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