Les Vivandières.
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Les Vivandières.
Femme autorisée à suivre un corps de troupe pour y exercer, en détail, le même métier que le vivandier. Dans les anciennes guerres, c’étaient des hommes, des entrepreneurs militaires, des brandeviniers, comme on les appelait, qui s’attachaient aux régiments et marchaient avec eux.
Sans doute des femmes de soldats ont de tout temps vendu des vivres, mais ce n’était pas, dans le principe, une profession avouée, soumise à des règles, comme l’est devenue l’institution des cantinières et vivandières.
L’ordonnance de 12 mai 1714, défendait aux femmes de vivandiers de faire commerce d’aucune toile peinte ou étoffe venant des Indes et de la Chine ou du Levant, ou faite à l’imitation de ces fabriques étrangères ; elle leur défendait également de s’en vêtir, sous peine de confiscation et amende d’un tiers de la valeur des objets ; celle du 25 avril 1717 ajoute que les vivandières convaincues de fraude à cet égard seront condamnées au fouet. Il paraît que ce n’était pas encore assez, et quelques unes avaient bravement affronté la peine, car l’ordonnance du 1er mars 1768 ne permit plus aux corps de conserver dans leurs garnisons les vivandières.{…}
Avec la Révolution, les vivandières perdirent en quelque sorte leur nom, parce que la loi ou les décisions ministérielles ne voulaient plus les considérées comme blanchisseuses ; c’était à ce titre qu’elles avaient brevet, qu’elles portaient médailles, qu’elles jouissaient de certaines faveurs, telles que le logement dans les casernes, la fourniture de pain, la fourniture de fourrages, parce que la possession d’un cheval leur était permise.
Le décret du 30 avril 1793, qui congédia des armées des femmes inutiles, en excepta les vivandières, qui devaient recevoir une marque distinctive ; mais si elles ne faisaient aucun commerce de vivres ou de boissons, elles étaient congédiées, leur marque retirée et remise au général divisionnaire.
Un arrêté du 7 thermidor an VIII, fixe le choix des vivandières et leur nombre à quatre par bataillon, deux par escadrons, mais il peut y en avoir à la suite du quartier général de chaque division autant qu’il y a de corps dans cette division.
Elles n’ont droit à aucune solde ni distribution ; cependant les inspecteurs aux revues n’en doivent pas moins se faire présenter un état indicatif de leur âge, profession et signalement. On leur délivre une carte de sûreté pour circuler dans l’étendue de l’armée ou de la division.
D’après le décret du 28 messidor an XII, les vivandières ne sont admises dans les hôpitaux qu’en temps de guerre.
Sans doute des femmes de soldats ont de tout temps vendu des vivres, mais ce n’était pas, dans le principe, une profession avouée, soumise à des règles, comme l’est devenue l’institution des cantinières et vivandières.
L’ordonnance de 12 mai 1714, défendait aux femmes de vivandiers de faire commerce d’aucune toile peinte ou étoffe venant des Indes et de la Chine ou du Levant, ou faite à l’imitation de ces fabriques étrangères ; elle leur défendait également de s’en vêtir, sous peine de confiscation et amende d’un tiers de la valeur des objets ; celle du 25 avril 1717 ajoute que les vivandières convaincues de fraude à cet égard seront condamnées au fouet. Il paraît que ce n’était pas encore assez, et quelques unes avaient bravement affronté la peine, car l’ordonnance du 1er mars 1768 ne permit plus aux corps de conserver dans leurs garnisons les vivandières.{…}
Avec la Révolution, les vivandières perdirent en quelque sorte leur nom, parce que la loi ou les décisions ministérielles ne voulaient plus les considérées comme blanchisseuses ; c’était à ce titre qu’elles avaient brevet, qu’elles portaient médailles, qu’elles jouissaient de certaines faveurs, telles que le logement dans les casernes, la fourniture de pain, la fourniture de fourrages, parce que la possession d’un cheval leur était permise.
Le décret du 30 avril 1793, qui congédia des armées des femmes inutiles, en excepta les vivandières, qui devaient recevoir une marque distinctive ; mais si elles ne faisaient aucun commerce de vivres ou de boissons, elles étaient congédiées, leur marque retirée et remise au général divisionnaire.
Un arrêté du 7 thermidor an VIII, fixe le choix des vivandières et leur nombre à quatre par bataillon, deux par escadrons, mais il peut y en avoir à la suite du quartier général de chaque division autant qu’il y a de corps dans cette division.
Elles n’ont droit à aucune solde ni distribution ; cependant les inspecteurs aux revues n’en doivent pas moins se faire présenter un état indicatif de leur âge, profession et signalement. On leur délivre une carte de sûreté pour circuler dans l’étendue de l’armée ou de la division.
D’après le décret du 28 messidor an XII, les vivandières ne sont admises dans les hôpitaux qu’en temps de guerre.
Source : Dictionnaire Bardin
Invité- Invité
Re: Les Vivandières.
Enfin quelque chose qui nous concernent, nous les filles qui avions un rôle si important pour les troupes.
La Vannette- Vivandière
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Nombre de messages : 1230
Date d'inscription : 16/02/2005
Re: Les Vivandières.
Dans son excellent ouvrage, l'Armée de Napoléon, Alain Pigeard nous précise :
Le 17 octobre 1807, le général Junot est amené à publier un ordre du jour réglant le nombre, le service et la place dans les colonnes des vivandières et blanchisseuses : "Il y aura par bataillon deux vivandières, une d'elles ayant une voiture et l'autre allant à cheval. Il pourra y avoir trois blanchisseuses à cause de la force de quelques bataillons et du peu de ressources qu'offre à cet égard la route que les troupes vont faire. Les vivandières et blanchisseuses marcheront à la queue des équipages qui seront toujours entre l'arrière-garde et la colonne".
Le 17 octobre 1807, le général Junot est amené à publier un ordre du jour réglant le nombre, le service et la place dans les colonnes des vivandières et blanchisseuses : "Il y aura par bataillon deux vivandières, une d'elles ayant une voiture et l'autre allant à cheval. Il pourra y avoir trois blanchisseuses à cause de la force de quelques bataillons et du peu de ressources qu'offre à cet égard la route que les troupes vont faire. Les vivandières et blanchisseuses marcheront à la queue des équipages qui seront toujours entre l'arrière-garde et la colonne".
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