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Léon AUNE, deuxième grenadier de France

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Léon AUNE, deuxième grenadier de France Empty Léon AUNE, deuxième grenadier de France

Message par Invité Dim 10 Avr 2011 - 13:07

Léon AUNE ou AUNES, entra au service le 12 mars 1792. On est pas d'accord sur la date de sa naissance qui serait en 1774 ou le 7février 1777, ainsi que le porte son brevet de lieutenant de la garde des consuls. Suivant le même brevet, il serait né à Arles, mais son brevet d'honneur indique Aix en Provence comme son véritable lieu de naissance, et cette dernière version doit être exacte.
Aune fut incorporé au 11e rgt d'infanterie qui entra plus tard dans la 32e demi-brigade, aprés avoir été amalgamé dans la 21e. Il fut fait grenadier le 1er pluviose an VI. Le général Roguet, officier dans la 32e 1/2 brigade et témoin de la plupart des actions de Léon Aune, parle souvent de lui dans ses mémoires, un extrait; au sujet de la reprise de Dego en avril 1796 et de l'ardeur qui animait les troupes, on lit "les plus braves reprennent leur service habituel, ils sortent des rangs avec des hommes de leur choix, désignent du geste et de voix les positions à occuper, sur les flancs ou sur les derrières de l'ennemi et nous précèdent constament. Le groupe des grenadiers Léon Aune apparaît à dos d'un bataillon autrichien, se glissant de rochers en rochers, il abat chaque fois plusieurs officiers ou serre-files. Le bataillon en est ébranlé et l'inquiétude se communique aux corps voisins, néanmoins le terrain nous est disputé pied à pied. A Lodi, le 21 floréal an VI, pendant que le général en chef faisait des dispositions pour entrer de vive force dans la ville, quatre grenadiers de la 32e conduit par le brave Léon Aune, obéissent à une audacieuse inspiration, ils s'éloignent de la 1/2 brigade, escaladent inapercus les remparts de la ville non encore èvacuée par l'ennemi et nous en font ouvrir les portes. La surprise du général Bonaparte, l'admiration de l'armée furent grandes, lorsqu'on vit sortir ces hommes. Chacun de ses braves reçut un sabre d'honneur pour les services rendus dans cette circonstance. A Lonato, la tête de colonne de la 32e avait reçut à 60 pas la décharge à mitraille de 2 pièces ennemies et les premiers rangs avaient été décimés sans que la marche fût ralentie.
A l'instant où l'explosion se fit entendre, les grenadiers de Léon Aune avaient été détachés à droite et à gauche de la route pour tourner les pièces et s'en emparer quand les cannoniers les rechargeaient. Ces artilleurs furent tués à coups de baïonnette.
En septembre 1797, lors de la prise de St-Georges, sous Mantou, Léon Aunefit des merveilles."


Le 14 janvier 1797, à la bataille de Rivoli, alors que la 32e défilait devant Bonaparte, Léon Aune lui dit avec énergie et en frappant sur sa baïonnette "général, tu aimes la gloire? nous allons t'en donner aujourdh'ui."

Voici la lettre que notre grenadier écrivit de Nice, le 6 décembre 1799, au général Bonaparte, premier consul. Il la dicta ou la fit rédiger car il était complétement illétré;
"Citoyen consul, étant malade à l'hôpital, j'ai été assez malheureux lors du départ de la 32e 1/2 brigade pour l'Egypte, de ne pouvoir m'embarquer pour faire cette expédition que vous avez glorieusement conduite.
J'apprends votre retour en France et je prends la liberté de rappeler à votre bienvaillant souvenir Léon Aune, grenadier de la 32e, que vous avez honoré d'un sabre d'honneur pour sa bonne conduite à Montelegino, aux batailles de Montenotte, Dego, Lodi, Burghotto, Peschiera, Arcole, Rivoli, Bassano, Tagliamento et Tarvis, ainsi qu'à tous les combats où la demi brigade a pris part pendant qu'elle était sous vos ordres en Italie. Vous allez formez une garde, j'ambitionne l'honneur d'en faire partie, afin d'être à même de vous donnez de nouvelles preuves de mon dévouement. J'espère que vous m'accorderez cette grace."

Pour répondre, le général Bonaparte renvoya à Léon sa lettre, en marge de laquelle il écrivit lui-même;
"Oui, mon cher Léon, je me rappelle trés bien de vous, aprés Bennezet, vous étiez le plus brave grenadier de l'armée d'Italie. Vous faites partie de ma garde.
Le général Murat qui commande a ordre de vous y recevoir. Vous recevrez des ordres pour venir à Paris où il me tarde de vous voir et de vous embrasser. Je vous aime comme mon fils."

A cette lettre se joint celle de Murat;
"Le général de division Murat, commandant en chef et imspecteur du corps, au dans la garde citoyen Léon Aune,sergent de grenadiers à la 32e demi-brigade, c'est avec la plus douce satisfaction que je vous annonce, mon brave cammarade, que le général Bonaparte, qui vous aime comme son fils, vous a nommé sous-lieutenant dans la garde que je commande.
Je vais demander de suite votre brevet au ministre de la guerre et préalablement l'ordre pour vous rendre sans délai à Paris, je voudrais voir récompenser aussi tous les braves de la 32e.
Je vous embrasse et vous attend avec impatience."


Léon Aune, à son entrée dans la garde, eut l'emploi de sous-lieutenant porte-drapeau des grenadiers à pieds. C'est en cette qualité qu'il prit part à la bataille de Marengo.
Joseph Petit, fourrier des grenadiers à cheval de la garde des consuls et auteur d'un réçit de la bataille, dit ce qui suit de l'attitude de Léon Aune à cette journée;
Ce brave grenadier, illustré par un grand nombre d'actions d'éclat, était, comme il est encore, le porte drapeau du bataillon des grenadiers de la garde consulaire qui s'est trouvé à la fameuse bataille de Marengo. Il a eu les basques de son habit coupées par un boulet, ses vétements et son chapeau percés de plusieurs balles, sans que son corps ait reçu la plus légère égratignure. Toujours au front de son bataillon, il se précipitait sur l'ennemi, sa lance en avant et donnait aussi l'impulsion généreuse à ses camarades."

Léon fut nommé lieutenant de grenadiers le 11 frimaire an IX. Le général Roguet raconte que le premier consul donna l'ordre d'enseigner à lire et à écrire à Aune alors qu'il était porte-aigle. "Celui-ci était encore jeune, avait une belle taille et une figure agréable." Quelque mois aprés son arrivée à Paris, on le maria à une demoiselle riche et appartenant à une famille honorable qui habitait à la vallée de Montmorency. Léon veçut honorablement avec son épouse, de laquelle il eut un fils.
Souvent Bonaparte admit Léon à sa table, principalement le jeudi, jour réservé au corps diplomatique, l'étonnement des étrangers était grand de voir la considération dont il jouissait auprés du premier consul.
Il était gâté par tout le monde, le premier consul passait rarement davant lui, à la parade, sans causer du détail de quelque affaire.
Un jour une balle lui traversa la poitrine, les fatigues de la guerre aggravant le mal, il fut atteint de pulmonie en 1803. Cette maladie faisait d'effrayant progrés. Sentant sa fin s'approcher, Léon demande au premier consul de le voir avant de mourrir. Léon se fit transporter aux Tuileries, il dit à Bonaparte d'une voix faible;
"J'ai eu le bonheur de vous voir encore, mon général, je mourrais content, je vous recommande ma femme et mon fils."
Le chef de l'état ému serre ses mains, rappelle l'Italie, ses actions, emploie toute la puissance de ses séductions pour persuader au brave officier que son état n'est pas désespéré, l'armée à encore besoin de lui, Léon répond tranquillement;
"Je sens que je vais mourrir, vous saurez en inspirer d'autres. Je ne vous verrais plus sur le champs de bataille."
Les assistants désiraient que cette conversation pénible eût un terme,le premier consul cachant son émotion, embrasse Léon est dit, "à bientôt, le plus brave de mes enfants, je compte toujours sur vous."

Peu de temps aprés, Léon succomba, le premier consul voulut que les plus grands hommages lui fussent rendus. Le 23 juin 1803, un arrêté accorda une pension de 500 francs à la veuve de Léon. On rapporte qu'en outre le premier consul, pour honnorer la mêmoire de ce brave, le compris, quoique mort, au nombre des légionnaires de droit qui firent partie de la promotion du 1er vendémiaire an XII et le porta sur la liste des officiers de la légion d'honneur nommés par arrété du 25 prairial même année.

(la sabretache 1895)











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Message par La Poudre Dim 10 Avr 2011 - 15:29

Le premier grenadier de France était bien Latour d'Auvergne .
Le deuxième le dénommé Aune ( merci Saint Michel ! )
Connait on le nom du troisième ?
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Message par Invité Dim 10 Avr 2011 - 16:37

le premier grenadier de France (ou de la république?) est bien Latour d'Auvergne, mais je t'ai indui en erreur avec le titre " deuxième grenadier de France" (pourtant c'est bien le titre dans l'article de la sabretache), en effet Bonaparte l'indique comme deuxième grenadier de l'armée d'Italie, je ne sais pas si le premier consul faisait un classement de ses braves dans chaque armée, mais il cite un certain Bennezet comme 1er grenadier de l'armée d'Italie.
sur ce dernier, je sais simplement qu'il était grenadier à la 82e demi-brigade et qu'il fut tué au combat de l'Hospitaletto le 30 ventôse an V, en voulant arrêter seul une petite
colonne ennemie. Il était connu depuis longtemps par une intrépidité extraordinaire, ce qui lui à été fatal........ salut
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